Philippe Aghion et Élie Cohen Parution : 20.01.2004 L’éducation revêt une importance cruciale dans nos sociétés modernes. Facteur clé de cohésion nationale, vecteur attendu de justice sociale, l’éducation se voit également de plus en plus attribuer un rôle moteur dans la croissance économique : c’est à cette dernière fonction que s’attache le rapport de Philippe Aghion et d’Élie Cohen, sur la base d’une analyse empruntant à la fois aux théories macroéconomiques de la croissance, à la théorie microéconomique des incitations et à l’analyse sociologique et historique du fonctionnement de notre système éducatif. Philippe Aghion et Élie Cohen analysent ainsi les ressorts macroéconomiques et institutionnels de la croissance en fonction du niveau de développement économique. Ils examinent le fonctionnement de notre système éducatif à cette aune et font le diagnostic que celui-ci est plus adapté à une économie en rattrapage par rapport à un pays leader qu’à une économie qui vise l’objectif fixé à Lisbonne par les chefs d’État européens de devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». Les auteurs proposent une analyse détaillée des problèmes incitatifs que pose l’organisation d’un système d’enseignement supérieur adapté à cet objectif. Ils replacent cette analyse dans le cadre institutionnel et historique français. Cette analyse les conduit à rejeter toute perspective de réforme radicale, mais à proposer au contraire une démarche incrémentale, dont ils fournissent de nombreuses pistes concrètes. Le rapport est commenté par Jean-Hervé Lorenzi et Michel Mougeot. Commander le rapport La lettre Analyses Économiques n° 2/2004 - Janvier 2004 L’éducation exerce de nombreuses fonctions dans les sociétés modernes : formation à la citoyenneté ; facteur de promotion sociale… Mais si l’éducation absorbe dans tous les pays industrialisés, et même dans ceux en voie de développement, une part aussi importante des ressources produites chaque année (7 % du PIB en France par exemple), c’est incontestablement parce qu’elle constitue un facteur essentiel de croissance. C’est donc sous l’angle de son apport à la croissance de notre économie que le rapport de Philippe Aghion et Élie Cohen évalue notre système éducatif. Ils montrent, sur la base de résultats théoriques et empiriques récents, l’importance croissante que revêt l’enseignement supérieur au fur et à mesure que le niveau technologique d’un pays se rapproche du niveau du pays le plus développé, importance que l’émergence des nouvelles technologies de l’information aurait encore renforcé ces dernières années. Ils portent ensuite le diagnostic des nombreux dysfonctionnements de l’enseignement supérieur français. Notre enseignement supérieur, bien adapté à un régime de croissance basé principalement sur l’imitation, serait par conséquent beaucoup moins performant lorsque l’innovation devient le moteur principal de la croissance. Pour remédier à ces dysfonctionnements, les auteurs ne proposent pas pour autant une remise en cause fondamentale du système, inapplicable car heurtant de front les acteurs du système éducatif. Ils proposent plutôt d’adopter une démarche incrémentale, par laquelle des moyens supplémentaires seraient accordés à l’Université dans le cadre de procédures incitatives visant à promouvoir l’excellence. Le rapport a été présenté à la séance plénière du 19 juin 2003, puis, en présence du Premier ministre, le 10 juillet 2003. Cette lettre, publiée sous la responsabilité de la cellule permanente du CAE, reprend les principales conclusions tirées par les auteurs.
Philippe Aghion et Élie Cohen Parution : 20.01.2004 L’éducation revêt une importance cruciale dans nos sociétés modernes. Facteur clé de cohésion nationale, vecteur attendu de justice sociale, l’éducation se voit également de plus en plus attribuer un rôle moteur dans la croissance économique : c’est à cette dernière fonction que s’attache le rapport de Philippe Aghion et d’Élie Cohen, sur la base d’une analyse empruntant à la fois aux théories macroéconomiques de la croissance, à la théorie microéconomique des incitations et à l’analyse sociologique et historique du fonctionnement de notre système éducatif. Philippe Aghion et Élie Cohen analysent ainsi les ressorts macroéconomiques et institutionnels de la croissance en fonction du niveau de développement économique. Ils examinent le fonctionnement de notre système éducatif à cette aune et font le diagnostic que celui-ci est plus adapté à une économie en rattrapage par rapport à un pays leader qu’à une économie qui vise l’objectif fixé à Lisbonne par les chefs d’État européens de devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». Les auteurs proposent une analyse détaillée des problèmes incitatifs que pose l’organisation d’un système d’enseignement supérieur adapté à cet objectif. Ils replacent cette analyse dans le cadre institutionnel et historique français. Cette analyse les conduit à rejeter toute perspective de réforme radicale, mais à proposer au contraire une démarche incrémentale, dont ils fournissent de nombreuses pistes concrètes. Le rapport est commenté par Jean-Hervé Lorenzi et Michel Mougeot. Commander le rapport La lettre Analyses Économiques n° 2/2004 - Janvier 2004 L’éducation exerce de nombreuses fonctions dans les sociétés modernes : formation à la citoyenneté ; facteur de promotion sociale… Mais si l’éducation absorbe dans tous les pays industrialisés, et même dans ceux en voie de développement, une part aussi importante des ressources produites chaque année (7 % du PIB en France par exemple), c’est incontestablement parce qu’elle constitue un facteur essentiel de croissance. C’est donc sous l’angle de son apport à la croissance de notre économie que le rapport de Philippe Aghion et Élie Cohen évalue notre système éducatif. Ils montrent, sur la base de résultats théoriques et empiriques récents, l’importance croissante que revêt l’enseignement supérieur au fur et à mesure que le niveau technologique d’un pays se rapproche du niveau du pays le plus développé, importance que l’émergence des nouvelles technologies de l’information aurait encore renforcé ces dernières années. Ils portent ensuite le diagnostic des nombreux dysfonctionnements de l’enseignement supérieur français. Notre enseignement supérieur, bien adapté à un régime de croissance basé principalement sur l’imitation, serait par conséquent beaucoup moins performant lorsque l’innovation devient le moteur principal de la croissance. Pour remédier à ces dysfonctionnements, les auteurs ne proposent pas pour autant une remise en cause fondamentale du système, inapplicable car heurtant de front les acteurs du système éducatif. Ils proposent plutôt d’adopter une démarche incrémentale, par laquelle des moyens supplémentaires seraient accordés à l’Université dans le cadre de procédures incitatives visant à promouvoir l’excellence. Le rapport a été présenté à la séance plénière du 19 juin 2003, puis, en présence du Premier ministre, le 10 juillet 2003. Cette lettre, publiée sous la responsabilité de la cellule permanente du CAE, reprend les principales conclusions tirées par les auteurs.