L’euro dans la "guerre des monnaies"

The Euro within the "currency war"


Une monnaie faible implique d'autre(s) monnaie(s) forte(s), mais n'est pas un objectif explicite de la banque centrale qui se concentre sur la stabilité des prix (ainsi que sur le plein emploi aux États-Unis). Ainsi la relative faiblesse résulte de l'ajustement de l'offre et de la demande suite aux taux fixés par la banque centrale. En la matière, la politique de la BCE est moins expansionniste que ses homologues, et gagnerait à s'assouplir dans un climat de désinflation, faiblesse de la reprise et fragmentation du marché du crédit. Cet activisme s'accompagnerait d'un affaiblissement temporaire de l'euro (environ 10 %), qui aurait pour effet, selon le travail économétrique réalisé, d'élever les exportations hors zone euro de 7-8 % mais de renchérir les importations manufacturières d'environ 3.5 %. Cet effet ne serait pas durable, la monnaie étant actuellement proche de sa valeur d'équilibre de long terme. Enfin, les auteurs recommandent un transfert de la régulation macro-prudentielle au niveau européen, même avec une différenciation nationale, et de réexaminer au niveau multilatéral le concept de "manipulation" de change, actuellement peu opérationnel.


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Communiqué de presse relatif à la Note du CAE n° 11

2014-01-21
L’euro dans la « guerre des monnaies »