Voir le focus associé : Activité partielle et situation pré‐crise des entreprises
Voir le focus associé : Les effets des variations du taux d’endettement sur l’emploi et les salaires
Le
marché du travail a globalement bien résisté à l’épreuve de la crise sanitaire
: il a retrouvé une situation proche de ce qu’on observait avant la crise, avec
des difficultés de recrutement persistantes et un chômage qui reste élevé. Dans
cette nouvelle Note du CAE, François Fontaine et Roland
Rathelot montrent que ces problèmes structurels ne sauraient être expliqués
par l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail en termes de métiers
ou de localisation, mais par des problèmes d’information qui rendent les
processus de recrutement longs et coûteux. Ainsi, plutôt que de chercher à rapprocher offre et demande par la formation, des politiques plus systématiques
d’aide au recrutement à destination des petites et moyennes entreprises
pourraient être mises en place. Il peut s’agir d’organiser un marché de
l’accompagnement pour ces entreprises, avec des aides à la recherche et à la
sélection de candidats, comme de systématiser des tests de compétences
certifiés pour les demandeurs d’emploi. Enfin, plusieurs enseignements sont
tirés des récents dispositifs de soutien au marché du travail durant la crise.
S’ils ont permis d’absorber le choc, leurs effets d’aubaine pourraient être
limités, notamment avec un système de bonus‐malus lié au recours à l’activité
partielle et une plus grande concentration des politiques de baisse de charges
en temps de crise sur des publics ciblés et de manière limitée dans le temps.