Compléter les comptes nationaux pour que l’arbre ne cache plus la forêt
Face au dérèglement climatique et ses multiples conséquences, les décideurs publics ont besoin d’informations fiables sur les coûts et bénéfices des actions de préservation de l’environnement. Pour cela, il est indispensable de disposer d’une valorisation comptable du capital environnemental qui dépasse le seul cadre marchand.
A partir du cas de la forêt, Dominique Bureau, Philippe Delacote, Fanny Henriet et Alexandra Niedzwiedz proposent, dans cette note du CAE, une méthode de valorisation des multiples services rendus par la forêt dans les comptes nationaux. Ce travail permet d’éclairer les politiques publiques en rendant visibles les coûts et bénéfices jusqu’alors implicites des actions en faveur du secteur forêt-bois. Si cet exercice peut être étendu à d’autres écosystèmes, le cas de la forêt est exemplaire : le puits de carbone forestier a été divisé par deux en dix ans, et sa contribution future aux objectifs de neutralité carbone reste incertaine.