Le prix de thèse Philippe Martin en sciences économiques a été attribué à Anaïs Fabre

Le Conseil d’analyse économique (CAE) a souhaité honorer la mémoire de Philippe Martin, président délégué de 2017 à 2022, et disparu prématurément l'an dernier, en créant un prix de thèse en son nom. Ce prix récompense des étudiants pour l’excellence de leurs travaux de thèse en sciences économiques, et apportant une contribution claire à l'élaboration, à la conduite ou à l'évaluation des politiques publiques. Doté d'un montant de 14 000 euros, il est financé grâce au concours de deux sponsors : Crédit Mutuel Alliance Fédérale et l'Insee.

Le jury a décidé d’attribuer le prix 2024 à Anaïs Fabre pour ses travaux de recherche en doctorat à la Toulouse School of Economics, en particulier pour son Job Market Paper « The Geography of Higher Education and Spatial Inequalities ». Dans sa thèse, Anaïs Fabre montre que la répartition géographique des établissements d’enseignement supérieur est un facteur clef des disparités de niveau d’éducation entre individus et alimente la concentration spatiale des compétences à travers les dynamiques migratoires. En termes de politiques publiques, elle fait ressortir l’intérêt de combiner un système ambitieux de bourses à la mobilité pour les étudiants avec des incitations à revenir dans la zone d’origine lors de l’entrée sur le marché du travail.    

C’est au cours de la 10e conférence annuelle AFSE - DG Trésor sur l’évaluation des politiques publiques, ce mercredi 11 décembre 2024, que le prix sera remis à cette première lauréate, distinguée par le jury composé de Camille Landais (London School of Economics et président délégué du CAE), Julien Grenet (Paris School of Economics), Xavier Jaravel (London School of Economics), Anne Perrot (Inspection générale des finances) et Katheline Schubert (Paris School of Economics), tous membres du CAE.

Le jury a également voulu saluer les travaux de Gustave Kenedi à Sciences Po Paris, en lui octroyant un accessit. Ses travaux de recherche en doctorat portent sur la mobilité intergénérationnelle et les inégalités dans l'enseignement supérieur. Dans son Job Market Paper il vise à mieux comprendre l’un des mécanismes qui sous-tendent l’immobilité intergénérationnelle, en particulier la façon dont les étudiants choisissent leur formation d’enseignement supérieur et comment ce choix peut être influencé par les trajectoires des anciens camarades de leur lycée.

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